La convention de coopération et de partenariat dans le domaine des enquêtes et investigations relatives à la lutte contre le dopage est entrée en vigueur, mercredi 24 septembre.
Cette convention a pour objectif de mutualiser les efforts des autorités publiques concernées et de garantir la complémentarité de leurs missions en vue de prévenir et de réprimer les infractions liées à l’usage de substances interdites.
A l’occasion de son entrée en vigueur, une cérémonie a été organisée à Rabat, en présence des représentants des institutions signataires à cette convention, conclue entre l’Agence marocaine antidopage (AMAD), la Présidence du ministère public, la Gendarmerie royale, la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) et l’Administration des douanes et impôts indirects (ADII).
S’exprimant à cette occasion, le ministre de l’Éducation nationale, du préscolaire et des sports, Mohamed Saâd Berrada, a indiqué que cette convention offre un cadre institutionnel intégré visant à lutter efficacement contre le dopage grâce à la coordination, la concertation et l’échange d’informations.
Mise en œuvre des normes internationales
Il a réaffirmé l’engagement de son département à appliquer les dispositions de la loi n°97-12 et à mettre en œuvre les normes internationales y afférentes, en vue d’assurer une pratique sportive saine et de consolider le rayonnement du Maroc aux niveaux continental et international.
Le ministre a également salué la création d’une commission conjointe d’enquêtes et d’investigations, chargée de suivre la mise en œuvre des programmes de coopération, de proposer les ajustements techniques nécessaires et d’élaborer des rapports annuels sur les résultats de l’action commune dans ce domaine, illustrant l’esprit de responsabilité et de transparence.
De son côté, le Procureur général du Roi près la Cour de cassation, président du Ministère public, Hicham Balaoui, a souligné que le sport va au-delà d’une simple activité physique, individuelle ou collective, et représente désormais un levier majeur de croissance économique, un outil de promotion du développement humain et de lutte contre l’exclusion et la marginalisation, ainsi qu’un « soft power » de rayonnement international.
Développement des compétences techniques
Pour sa part, le Général de Brigade Mouhsine Boukhabza, chef du Service central de la Police judiciaire de la Gendarmerie royale, a indiqué que son implication dans les activités scientifiques et académiques prévues dans le cadre de cet accord permettra de renforcer les compétences des officiers de la police judiciaire.
Et d’ajouter qu’elle veille aussi à renforcer les capacités de ses éléments, tant au niveau de la formation de base que de la formation continue, afin de développer leurs compétences en techniques d’enquête et d’investigation, ainsi qu’en matière des meilleures pratiques liées à l’intervention contre les activités criminelles portant atteinte à la sécurité publique et à la santé des citoyens.
Instauration d’un système national intégré
De son côté, le chef du service des statistiques et de l’analyse stratégique à la Direction de la police judiciaire, Redouane Ghazal, a souligné que l’accord signé entre la DGSN et l’AMAD, d’une part, et les autres parties concernées, d’autre part, constitue un indicateur majeur de l’ouverture de la DGSN sur son environnement externe et de son engagement total dans la lutte contre le dopage dans le domaine sportif, en coopération avec les acteurs concernés.
Cet engagement, poursuit-il, se traduit particulièrement par la formation, l’échange d’expertises et d’expériences autour de thématiques d’intérêt commun, ainsi que par l’élaboration de programmes conjoints de formation destinés à renforcer la lutte contre les infractions liées au dopage.
Quant à la présidente de l’AMAD, Fatima Abouali, a indiqué que la signature de cette convention constitue une étape essentielle sur la voie de l’instauration d’un système national intégré, basé sur la coopération et la confiance, visant à prévenir les infractions et à sensibiliser à leurs risques, à même de garantir la crédibilité des compétitions sportives et de renforcer l’image du Maroc en tant que pays qui respecte ses engagements internationaux dans le domaine du sport en général, et de la lutte contre le dopage en particulier.
(Avec MAP)